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Renforcer les compétences est essentiel à la réussite de l’Agenda 2063

Mekelle
25 jan, 2016

Le Secrétaire exécutif de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) a déclaré que l'Afrique aura des difficultés à mettre en œuvre le premier plan décennal de l'Agenda 2063 si des mesures urgentes ne sont pas prises pour changer les mentalités et renforcer les compétences techniques essentielles sur le continent. Il s’adressait aux ministres africains des Affaires étrangères lors de la retraite ministérielle tenue du 24 au 26 janvier 2016 à Mekelle (Ethiopie). Le secrétaire exécutif présentait les principales conclusions d'une étude menée par l'ACBF sur requête de la Présidente de la Commission de l'Union africaine (CUA), le Dr Nkosazana Dlamini Zuma, pour évaluer les impératifs des capacités de l’Agenda 2063.de l'UA.

Parmi les principales conclusions, le Secrétaire exécutif a souligné les problèmes soulevés par l'étude quant aux mentalités et compétences essentielles. Selon lui, la situation actuelle de l'insuffisance des connaissances techniques essentielles pour la mise en œuvre des programmes du premier plan décennal de l'Agenda 2063 est alarmante. Par exemple, l'Afrique pourrait avoir un manque actuel projeté de 4 309 065 ingénieurs, et un nombre projeté de 4 865 270 ingénieurs à atteindre d'ici 2023. En termes de scientifiques et de chercheurs agricoles, l'Afrique pourrait avoir un manque actuel projeté de 1 611 042, et un nombre projeté de 1 886 820 à atteindre d'ici 2023. Pour ce qui est des médecins et des spécialistes, l'Afrique pourrait avoir un manque actuel estimé de 8 167 171 et un nombre projeté de 9 103 899 à atteindre d'ici 2023.

En outre, le Secrétaire exécutif a souligné certaines des recommandations issues de l'étude:

• Mettre en place des initiatives pour puiser dans les énormes compétences et capacités de la diaspora africaine;

• Établir un dialogue tripartite entre les universités, le secteur privé et les gouvernements afin d’établir un agenda éducatif dans le cadre de l'Agenda 2063 et d'articuler les priorités éducatives et la création d'emplois;

• Promouvoir la formation dans de nouveaux domaines de spécialisation qui sont importants pour «les solutions africaines aux problèmes africains ».

• L'augmentation urgente des investissements dans la formation et l'éducation pour les compétences sectorielles techniques et essentielles, entre autres la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM) ainsi que dans l'éducation et la formation professionnelles.

Il a ajouté que la mise en œuvre des recommandations nécessitera une répartition des rôles et des responsabilités entre la CUA, le NEPAD, le Parlement panafricain, les communautés économiques régionales et les pays. Le Secrétaire exécutif a conclu sa présentation en appelant à un appui politique et financier solide des gouvernements africains à l'ACBF qui lui permettront de soutenir la CUA et les pays dans les domaines de renforcement des capacités relatives à la mise en œuvre de l'Agenda 2063.

Dans sa présentation, le Ministre des Affaires étrangères de la République fédérale démocratique d'Éthiopie a identifié dix enjeux clés des résultats des études de l'ACBF. Il a illustrée chacun par des exemples basés sur les politiques et les réussites de l'Ethiopie. En particulier, et à la lumière des expériences de l'Éthiopie, le Ministre a indiqué que pour espérer une véritable transformation et une mise en œuvre effective de l'Agenda 2063, les pays devront se concentrer sur le développement du leadership, le changement des mentalités, le renforcement des capacités humaines et institutionnelles pertinentes, la conception de politiques appropriées, la priorité à l'éducation et à la promotion de l'Enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP)  et l’investissement massif dans la science, l'ingénierie, la technologie et les mathématiques (STEM).

La Retraite ministérielle a été organisée par la Commission de l'Union africaine (CUA) en préparation au Conseil exécutif et à l'Assemblée des chefs d'Etat de l'Union africaine prévus respectivement pour les 27 et 28 janvier 2016 et les 30 et 31 janvier 2016 à Addis-Abeba (Ethiopie).

 

 

Ken Ofori Atta

Le partenariat entre le Ghana et l'ACBF est une formidable bénédiction pour nous et l'occasion pour le Ghana d'accueillir la 26e Session du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF est donc une chose qui nous tient à cœur.


Honorable Ken Ofori Atta, Ministre des Finances du Ghana et actuel Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF
Goodall Gondwe

L'Afrique a autant besoin de l'ACBF maintenant qu'au moment de sa création en 1991, et probablement plus.


Honorable Goodall Gondwe, ancien Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF et Ministre des Finances du Malawi
Lamin Momodou

À notre avis, les réalisations remarquables de l'ACBF au cours des 26 dernières années ne sont pas fortuites. Elles sont le fruit d’un travail acharné, du dévouement, de l’engagement, d’un leadership déterminé, de l’appui des pays membres et d’un partenariat productif.


M. Lamin Momodou MANNEH, Directeur du Centre de service régional du PNUD pour l'Afrique
Erastus Mwencha

La reconnaissance de l'ACBF comme Agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités inaugure une nouvelle ère de renforcement des capacités par l'ACBF qui nécessitera un niveau d'engagement politique et un soutien financier appropriés de la part de toutes les parties prenantes.


S.E. Erastus Mwencha, Président du Conseil d’administration de l'ACBF
Thomas Kwesi Quartey

L'ACBF a reçu le statut d'agence spécialisée en raison de son potentiel de transformation de l'Afrique par le renforcement des capacités.


S.E. Thomas Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l'UA
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