Le 21e siècle a apporté des changements radicaux aux technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le monde et en Afrique. La téléphonie vocale répandue et l'accès à Internet dans le monde entier ont transformé la société et les affaires, donnant lieu à des contacts mondiaux et au transfert d'information instantanés. Mais pourquoi l'Afrique est-elle à la traîne par rapport à de nombreuses autres régions du monde dans la récolte des dividendes?
Dans un mémoire sur le développement du très honorable Dr Saulos Chilima, vice-président de la République du Malawi, la question ressort clairement : les capacités sont le chaînon manquant.
« La connectivité est limitée par les coûts élevés des appareils et des données, mettant ainsi l'accès hors de portée de la plupart des pauvres du continent. Le faible niveau de connaissances en informatique, une infrastructure inadéquate et de faibles capacités institutionnelles de TIC sont également un obstacle à l’exploitation du potentiel de croissance et de développement. Cette fracture numérique entre l'Afrique et le monde de l'Internet de plus en plus connecté doit être une préoccupation prioritaire pour les gouvernements et le secteur privé comme l'Afrique cherche à soutenir la croissance et réduire la pauvreté », explique le Dr Chilima.
Dans ce mémoire sur le développement, qui est le 9e d’une série produite en anglais et en français par la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), le très honorable Dr Chilima partage ses mémoires, ses idées, et son expérience sur « Le rôle des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans le développement durable et inclusif de l'Afrique : comprendre les défis capacitaires. »
Dans le cadre de la série des mémoires sur le développement, les praticiens ayant fait leurs preuves dans le développement (en fonction, à la retraite, en vacances ou en congé) qui ont apporté une contribution importante au processus de développement en Afrique ou dans d'autres régions en développement et sont prêts à documenter et partager leurs mémoires sont ciblés pour qu’ils livrent des connaissances tacites au profit des futurs efforts dans le développement de l’Afrique. Le programme vise spécifiquement des décideurs et des responsables du développement de très haut niveau, entre autres des universitaires en visite et des invités éminents. Les dirigeants qui ont fourni leurs connaissances tacites dans la série jusque-là incluent l'ancien président nigérian, SE M. Olusegun Obasanjo, l’ancienne directrice-générale de la Banque mondiale, Mme Ngozi Okonjo-Iwela, Mme Eveline Herfkens, fondatrice de la Campagne du Millénaire des Nations Unies et ancienne ministre de la coopération au développement aux Pays-Bas.
Honorable Chilima, qui à 43 est le plus jeune contributeur figurer dans la série, est titulaire d'un doctorat en gestion des connaissances de l'Université de Bolton au Royaume-Uni. Avant d'être vice-président du Malawi, il a occupé des postes de direction clés dans diverses sociétés multinationales, entre autres Unilever, Coca Cola, et Airtel. A Airtel, il a gravi les échelons jusqu’à devenir le premier malawite à diriger Airtel Malawi en tant que chef de la direction. Airtel est l'une des principales entreprises de télécommunications mobiles en Afrique.
La Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique est l’institution pionnière dans le renforcement des capacités en Afrique. Fondée en février 1991, l'ACBF est le fruit d'une collaboration entre les gouvernements africains et la communauté internationale des donateurs. Depuis 1991, ACBF a appuyé et investi dans les efforts visant à renforcer les capacités humaines et institutionnelles en Afrique pour répondre aux besoins de développement des pays, des régions et du continent et a émergé comme l'un des principaux organismes de renforcement des capacités en Afrique. À ce jour, la Fondation, dont le Conseil des gouverneurs comprend les ministres gouvernementaux des finances et de la planification économique, a habilité les parlements, la société civile, le secteur privé et les établissements d'enseignement supérieur dans plus de 45 pays et six communautés économiques régionales. Elle a investi dans plus de 321 projets de renforcement des capacités et a engagé plus de 700 millions de dollars pour le renforcement des capacités en Afrique sub-saharienne.
Pour le texte intégral du Mémoire sur le développement du très honorable Dr Chilima, cliquez ici: