L’ACBF, l’institution spécialisée de l'Union africaine en renforcement des capacités, a déployé davantage ses ailes en 2018 afin d’appuyer un certain nombre d'initiatives et de programmes continentaux et régionaux visant à renforcer la mise en œuvre de l'Agenda 2063 et des Objectifs de développement durable (ODD) tout en plaçant le continent sur la voie de la réalisation l’objectif de « l’Afrique que nous voulons ».
2018, une année de jalons importants, aura été marquée de nombreux points forts, parmi lesquels :
- Au niveau du continent, la Fondation a soutenu la réforme institutionnelle de l'Union africaine (UA) en contribuant à trois grandes études sur : (i) la cohérence des politiques entre les organes de la CUA et de l'UA, (ii) une étude de base de consultation avec les communautés économiques régionales évaluant la convergence et la cohérence avec les projets phares de l'Agenda 2063, et (iii) une étude d'évaluation des agences spécialisées de la CUA.
- Les dirigeants de la CUA ont grandement apprécié ces études, qui apportent des solutions pour la cohérence des politiques en ce qui concerne la rationalisation et l'amélioration des fonctions non seulement de l'UA et de ses organes, mais également des communautés économiques régionales (CER) et des institutions spécialisées, notamment en termes de renforcement de leur contribution à la mise en œuvre de l’Agenda 2063.
- Au niveau régional, l’ACBF a appuyé des activités de renforcement des capacités en partenariat avec des institutions régionales telles que l’Institut de gestion macroéconomique et financière de l’Afrique orientale et australe (MEFMI) ; l’Institut ouest-africain de gestion financière et économique (WAIFEM) et l’Institut national d’études législatives (NILS) en vue d’améliorer la gouvernance, la politique d'égalité des sexes, la gestion de la dette, la politique macroéconomique et la gestion du secteur financier.
En outre, la Fondation a collaboré avec Afreximbank et le Centre de formation à la politique commerciale en Afrique (TRAPCA) pour guider l'élaboration d'un programme régional de formation sur le financement du commerce qui a donné naissance à trois projets régionaux, à savoir : (i) un programme de formation sur l'intégration régionale en partenariat avec l'Institut de gestion et d'administration publique du Ghana (GIMPA) ; (ii) un projet de renforcement des capacités d'analyse et de recherche en matière de politique commerciale au sein du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) et (iii) une initiative favorisant la participation et l’influence des agricultrices dans les processus politiques en partenariat avec le Réseau d’analyse des politiques en matière d’alimentation, d’agriculture et de ressources naturelles (FANRPAN)
La Fondation a également développé deux think tanks de recherche en politiques, l’un au Gabon et l’autre au Cameroun, en lançant deux projets de renforcement des capacités organisationnelles, l’un à l’Institut de la fonction publique du Nigéria (PSIN) et l’autre au ministère de l’Élevage et de la Pêche en Éthiopie, ce qui leur a permis de remplir efficacement leurs mandats.
Au cours de 2018, l’ACBF a également continué de mettre en œuvre avec succès son programme de renforcement des capacités organisationnelles ailleurs sur le continent afin de renforcer la contribution des acteurs non étatiques au développement durable. L’ACBF a également fait progresser son programme de lutte antitabac soutenu par la Fondation Bill et Melinda Gates, lequel a débouché sur d’importantes réalisations, notamment : (i) l’adoption de la loi sur le contrôle du tabac en Mauritanie, et (ii) les récompenses reçues par le gouvernement du Sénégal sur les meilleures pratiques en matière d’alerte visuelle lors de la Conférence mondiale de la santé et de la lutte antitabac de 2018.
Le travail de la Fondation en matière de lutte antitabac a été reconnu, celle-ci ayant reçu le statut d’observateur à la Conférence des parties à la Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la Santé de 2018 pour la lutte antitabac.
Enfin, le programme de la Fondation visant à autonomiser les femmes en agriculture (EWA), soutenu par la BADEA, a contribué à l'acquisition de compétences de leadership et à l'esprit d'entreprise chez les femmes du Libéria, du Malawi et du Rwanda, et leur ont permis de plaider en faveur de politiques qui augmentent les revenus des agricultrices.