Au cours des cinq dernières décennies, les relations entre l’Afrique et la Chine se sont considérablement développées. Le Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), un événement marquant dans l'histoire des relations sino-africaines, a été créé en 2000, comme une plate-forme de consultation et de dialogue collectifs et un mécanisme de coopération. Le FOCAC et ses activités sont étroitement alignés sur la politique africaine de la Chine, formulée en 2006, avec pour objectif général de renforcer la coopération globale entre la Chine et l'Afrique dans les principaux domaines comme la politique, l'économie, l'éducation, la science, la culture, la santé, la paix et la sécurité. L'émergence en septembre 2013 de l'Initiative chinoise « La ceinture et la route» (ICR) constituait un chapitre supplémentaire de l'histoire.
L’ICR en général, et ses rapports avec l'Afrique en particulier, mettent l’accent sur les principaux domaines suivants: (1) le commerce, les finances et les investissements; (2) les capacités de production (en particulier la production agricole et la production manufacturière); (3) la connectivité des infrastructures et des installations; (4) la protection écologique et environnementale; et (5) les échanges touristiques, culturels, sociaux et éducatifs.
En conséquence, la présente étude a été essentiellement motivée par la nécessité de mieux comprendre les implications de l’ICR pour l'Afrique, en accordant une attention particulière aux opportunités de développement économique de la région, aux défis à relever dans le cadre de sa mise en œuvre, et surtout, en définissant les capacités pertinentes requises pour en tirer le maximum d’avantages.
Les objectifs spécifiques étaient donc les suivants: (1) évaluer les coûts et les bénéfices associés à l’ICR en Afrique; (2) fournir des informations sur les domaines et les secteurs spécifiques dans lesquels l’Afrique jouit d’un avantage comparatif au sein de l’ICR; (3) identifier les dispositions et les incitations spécifiques, ainsi que les capacités requises pour permettre à l'Afrique de tirer parti de l’ICR; et (4) formuler des suggestions quant à la voie à suivre, en proposant les options et les mécanismes disponibles ainsi que les recommandations claires et concrètes sur la manière dont les pays africains peuvent tirer le maximum d’avantages de l'initiative.