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L’éducation donnée à nos jeunes ne résoudra guère les problèmes de l’Afrique - Chef de l'ACBF

Stockholm, Suède
02 juin, 2017

Stockholm, Suède, le2 juin 2017 (ACBF) –  Lors d’une exaltante présentation du Rapport de 2017 sur les Capacités en Afrique (RICA) de la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique, cette semaine dans la capitale suédoise, les experts en développement ont exprimé  leur vif désir de s'approprier les résultats d'un effort de recherche fraîchement entamée par La Fondation, afin de faire en sorte que le leadership transformateur soit un élément capable de favoriser le bond en avant de l’économie africaine. La nécessité du leadership transformateur est fortement apparue lorsque s’est posée la question de savoir pourquoi l'Afrique fait très peu de progrès en science, technologie et innovation (STI), comme le souligne explicitement le Rapport-phare de l'ACBF en 2017 avec un thème éponyme.

Les animateurs du débat, composés d'universitaires et de praticiens du développement, ont été réunis par la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique et l'International IDEA, dans l’optique de bien s’approprier les implications du RICA 2017 pour l'Afrique, à la fois à l'échelle nationale et internationale, sous la direction du Professeur Emmanuel Nnadozie, Secrétaire exécutif de la Fondation et de Mme Keboitse Machangana, Directrice du Programme mondial d'International IDEA. 

"Nous sommes totalement d'accord avec les constats de l'ACBF selon lesquels le niveau de l'Afrique est faible en innovation’’.

"Cependant, nous ne devons pas oublier que nos jeunes ne manquent pas d’idées innovantes, mais se heurtent à une politique qui constitue la principale entrave sur la voie de l'innovation", a souligné un participant. Ce dernier a déclaré en substance que l'Afrique doit aménager un espace de leadership pour sa jeunesse si le continent veut aller de l'avant grâce à l'innovation.

Le professeur Emmanuel Nnadozie a relevé la justesse de ce raisonnement en déclarant que, dans la quête de l’Afrique en vue de la transformation, «nous devons accorder l’attention nécessaire à la politique de développement, sinon nous allons perdre notre temps». Il a cependant souligné que beaucoup de gouvernements africains ont commencé à prendre en compte cette dimension indispensable pour le développement de leurs pays.

"Soyons plutôt optimistes et poussons les dirigeants du continent à faire davantage" a-t-il argumenté, après avoir reçu des éloges pour le travail de pointe de l'ACBF de la part Mme Keboitse Machangana, Directrice du Programme mondial International IDEA. 

"Nous sommes très heureux que l'ACBF adopte une approche régionale pour examiner comment l'Afrique cherche à mettre à contribution les STI pour réaliser son développement dans un monde interconnecté", a déclaré Mme Machangana. Celle-ci est revenue sur les conclusions du Rapport de 2017 selon lesquelles la plupart des gouvernements africains ont des politiques de STI, mais ne les mettent pas du tout en œuvre.

Ce manque de capacités à mettre en œuvre ces nobles plans est principalement dû au fait que le continent, dans la formation de sa jeunesse, s’est concentré sur des domaines inappropriés.

"Nous ne sommes pas en train de donner à notre jeunesse l’éducation appropriée qui lui permettra de résoudre les problèmes de l’Afrique’’  a déclaré, en toute franchise, le Prof. Nnadozie. Celui-ci s’est encore interrogé sur les raisons pour lesquelles les universités africaines produisaient environ 80 à 90 pour cent des diplômés dans les filières arts, lettres et sciences humaines alors que la science, la technologie et l'innovation sont les moteurs du développement. Il n'est donc pas étonnant que le continent ait un besoin de 4,3 millions d'ingénieurs supplémentaires pour faire avancer le premier plan décennal de l'Agenda 2063 de l'Union africaine, dont les objectifs de développement sont semblables à ceux, plus généraux, du développement durable. 

Par conséquent, le message fort a consisté à voir l'Afrique mettre ses ressources dans les formations appropriées en STI afin de pouvoir réaliser la transformation qu'elle envisage.

En travaillant de manière constante pour apporter aux États africains des indications relatives aux domaines dans lesquels ils doivent renforcer leurs capacités en vue de réaliser leurs politiques de développement, le professeur Nnadozie a déclaré que l’ACBF ouvre ses portes pour accueillir davantage de partenaires, dans le but d’aider l'Afrique à mettre en œuvre les recommandations de son Rapport-phare sur les STI (présenté à Stockholm). Un tel partenariat permettra aussi de rassembler de la documentation pour la prochaine édition de la publication-phare (Rapport sur les Capacités en Afrique), édition qui insistera toujours sur le leadership transformateur comme principal ingrédient vers une révolution économique en Afrique. Les participants au débat de Stockholm ont dit qu'ils attendaient avec impatience cette prochaine édition afin de porter au palier supérieur, le débat sur la capacité innovatrice de l'Afrique en vue du développement.

Le lancement du Rapport de 2017 sur les Capacités en Afrique à Stockholm s’inscrit dans la série de lancements réalisés en Afrique en mars dernier pour porter les recommandations du Rapport en matière de politiques à l'attention des décideurs, des universitaires, de la société civile, des médias et des leaders du secteur privé. Pour télécharger gratuitement des exemplaires du Rapport, aller à www.acbf-pact.org.

-FIN-

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :

Abel Akara Ticha

Chargé principal de la Communication 
La Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique

Harare, Zimbabwe
+263 7+263-4 304663, 304622, 332002, 332014 ; Ext. 279
Courriel : A.Ticha@acbf-pact.org                                                                                                                                              

À propos de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique

Créée en 1991, l'ACBF renforce les capacités humaines et institutionnelles en vue de la bonne gouvernance et du développement économique en Afrique. Jusqu’ici, la Fondation a habilité les gouvernements, les parlements, la société civile, le secteur privé et les établissements d'enseignement supérieur dans plus de 45 pays et 6 communautés économiques régionales. L'ACBF appuie le renforcement des capacités en Afrique par la mobilisation et l'utilisation des ressources pour le renforcement des capacités, par des subventions, des investissements et la gestion de fonds, les services de connaissances, la promotion de l'innovation dans le renforcement des capacités et les services consultatifs en matière de renforcement des capacités. La mise en place de l'ACBF a été une réponse aux graves besoins capacitaires de l'Afrique et aux défis d'investissement dans le capital humain et les institutions autochtones en Afrique. Les interventions de l'ACBF reposent sur quatre principes : le caractère central des capacités dans le processus du développement en Afrique, le rôle crucial d'un partenariat et d'une approche axée sur la demande pour relever les défis en matière de capacités, l'appropriation et le leadership africains dans le processus de renforcement des capacités, ainsi qu’une approche systématique, séquentielle et coordonnée du processus de renforcement des capacités qui se concentre sur la rétention et l’utilisation des capacités. Pour de plus amples informations : www.acbf-pact.org

 

Ken Ofori Atta

Le partenariat entre le Ghana et l'ACBF est une formidable bénédiction pour nous et l'occasion pour le Ghana d'accueillir la 26e Session du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF est donc une chose qui nous tient à cœur.


Honorable Ken Ofori Atta, Ministre des Finances du Ghana et actuel Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF
Goodall Gondwe

L'Afrique a autant besoin de l'ACBF maintenant qu'au moment de sa création en 1991, et probablement plus.


Honorable Goodall Gondwe, ancien Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF et Ministre des Finances du Malawi
Lamin Momodou

À notre avis, les réalisations remarquables de l'ACBF au cours des 26 dernières années ne sont pas fortuites. Elles sont le fruit d’un travail acharné, du dévouement, de l’engagement, d’un leadership déterminé, de l’appui des pays membres et d’un partenariat productif.


M. Lamin Momodou MANNEH, Directeur du Centre de service régional du PNUD pour l'Afrique
Erastus Mwencha

La reconnaissance de l'ACBF comme Agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités inaugure une nouvelle ère de renforcement des capacités par l'ACBF qui nécessitera un niveau d'engagement politique et un soutien financier appropriés de la part de toutes les parties prenantes.


S.E. Erastus Mwencha, Président du Conseil d’administration de l'ACBF
Thomas Kwesi Quartey

L'ACBF a reçu le statut d'agence spécialisée en raison de son potentiel de transformation de l'Afrique par le renforcement des capacités.


S.E. Thomas Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l'UA
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