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L’ACBF au cœur de la lutte contre les flux financiers illicites en Afrique

Pretoria
Republic of South Africa
13 déc, 2019

« Les institutions sont importantes pour une variété d'activités humaines, parmi lesquelles la réduction des flux financiers illicites, car elles sont les règles ou normes formelles et informelles régissant les interactions ou les comportements humains », a déclaré le professeur Emmanuel Nnadozie, Secrétaire exécutif de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), l'agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités.

« En ce sens, le renforcement des capacités humaines et le renforcement des compétences requises du personnel ne suffisent pas à freiner les flux financiers illicites en Afrique tant qu'il n'y aura pas d'institutions solides pour créér un environnement propice afin de freiner ces flux illicites », a déclaré le Secrétaire exécutif.

Il s'exprimait lors de la réunion du Consortium pour endiguer les flux financiers illicites (FFI) en Afrique, qui s'est tenue à Pretoria, en Afrique du Sud, du 11 au 12 décembre 2019.

Le Consortium, qui est composé de membres du panel et de chefs d'institutions impliqués dans la lutte contre les FFI en Afrique, est présidé par SE Thabo Mbeki, l'ancien président de la République d'Afrique du Sud, en sa qualité de chef du Panel de l’Union africaine de 10 membres de haut niveau sur les FFI.

Le Consortium a noté que, bien que des progrès soient accomplis dans divers aspects du développement, la réponse de l’Afrique aux défis mondiaux liés en particulier aux FFI n’était pas adéquate pour faire face de manière significative aux niveaux élevés de vulnérabilité des populations en Afrique. Des gains seront probablement réalisés, à condition que les ressources soient acheminées vers les zones de développement essentiel qui nécessitent un financement.

Il existe un consensus général sur l'importance du renforcement des capacités pour relever le défi des FFI en privilégiant la formation et le renforcement des compétences. Bien que cela soit tout aussi important et reconnaissant les efforts déployés pour former du personnel de haut niveau capable de détecter les activités de corruption, de reconnaître les flux financiers illicites et de mettre en place de meilleurs mécanismes pour limiter ces fuites.

L'ACBF a insisté sur la nécessité d'investir davantage dans l’établissement d'institutions solides qui complètent adéquatement le calibre du personnel qualifié que l'Afrique est en train de constituer afin que cette dernière réussisse efficacement dans sa lutte contre les FFI. Ces institutions comprennent, entre autres, les unités de renseignement financier, les agences anti-fraude, les douanes et les agences frontalières, les agences fiscales, les agences anti-corruption et les agences de criminalité financière. Le professeur Nnadozie a souligné la nécessité impérieuse de renforcer les capacités de mise en œuvre de ces institutions.

Il convient de mettre en place des systèmes pour garantir que ces institutions sont correctement gouvernées et ont la capacité d'appliquer la législation et la réglementation ainsi que de moderniser leurs bureaux et leur équipement et d'assurer la fourniture adéquate des outils du commerce.

L'ACBF peut fournir un appui technique pour aider les gouvernements à mettre en place de telles institutions qui seront effectivement à la hauteur de leur mandat en mettant l'accent sur la coopération, la cohérence et la coordination interinstitutionnelles. Des mécanismes solides de contrôle des banques et des institutions financières devraient également être mis en place et garantir qu'il n'y ait pas de failles qui facilitent la corruption et les FFI.

L'ACBF continue de travailler en collaboration avec d'autres partenaires dans la lutte contre les flux financiers illicites en Afrique.

Ken Ofori Atta

Le partenariat entre le Ghana et l'ACBF est une formidable bénédiction pour nous et l'occasion pour le Ghana d'accueillir la 26e Session du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF est donc une chose qui nous tient à cœur.


Honorable Ken Ofori Atta, Ministre des Finances du Ghana et actuel Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF
Goodall Gondwe

L'Afrique a autant besoin de l'ACBF maintenant qu'au moment de sa création en 1991, et probablement plus.


Honorable Goodall Gondwe, ancien Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF et Ministre des Finances du Malawi
Lamin Momodou

À notre avis, les réalisations remarquables de l'ACBF au cours des 26 dernières années ne sont pas fortuites. Elles sont le fruit d’un travail acharné, du dévouement, de l’engagement, d’un leadership déterminé, de l’appui des pays membres et d’un partenariat productif.


M. Lamin Momodou MANNEH, Directeur du Centre de service régional du PNUD pour l'Afrique
Erastus Mwencha

La reconnaissance de l'ACBF comme Agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités inaugure une nouvelle ère de renforcement des capacités par l'ACBF qui nécessitera un niveau d'engagement politique et un soutien financier appropriés de la part de toutes les parties prenantes.


S.E. Erastus Mwencha, Président du Conseil d’administration de l'ACBF
Thomas Kwesi Quartey

L'ACBF a reçu le statut d'agence spécialisée en raison de son potentiel de transformation de l'Afrique par le renforcement des capacités.


S.E. Thomas Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l'UA
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