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L'Afrique doit favoriser des économies fondées sur les connaissances

Addis Ababa (Ethiopia)
01 sep, 2015

« L'Afrique n'a pas d'autre choix que d'embrasser les connaissances et créer un environnement propice à l'innovation qui contribuera à la croissance économique », a déclaré le Secrétaire exécutif de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique, le professeur Emmanuel Nnadozie, au cours d'une table ronde organisée mardi lors du Forum d’affaires pour les investissements Japon-Afrique tenu à Addis-Abeba, en Ethiopie, du 31 août au 2 septembre. 

« Dans les années 1960, les produits intérieurs bruts (PIB) de la Corée du Sud et du Ghana étaient au même niveau. Mais dans les années 1990, l’on constate que le PIB du pays asiatique était 8 fois supérieur à celui de son homologue ouest-africain », a ajouté le professeur. Nnadozie. « Les économistes conviennent que 50% de la croissance enregistrée par la Corée du Sud est attribuable aux connaissances. Cela montre clairement que si l'Afrique veut se développer, les connaissances doivent faire partie intégrante de ce développement. » 

Malgré l'importance des connaissances pour la croissance économique, le leadership africain tarde encore à les reconnaître et à y investir des ressources pour combler le déficit de connaissances et construire une économie des connaissances. « Pour que les choses changent pour le mieux, les dirigeants africains doivent reconnaître l'importance des connaissances», a déclaré le professeur Nnadozie. « Ils ont également besoin d'exploiter le potentiel de la jeunesse africaine en transformant le système d'éducation actuel, inadéquat, en un qui réponde aux besoins du continent. Et un accent particulier doit être placé sur les études professionnelles en vue de favoriser l'industrialisation de l'Afrique. » 

L’ACBF a contribué aux efforts d’établissement d’une économie des connaissances en Afrique au cours des 24 dernières années en participant à la création de 35 groupes d’experts qui produisent des connaissances, lesquelles influencent l'élaboration des politiques. « Au-delà de la mise en place de groupes d’experts, l'ACBF a parrainé des programmes d'éducation, telle qu’une maîtrise en administration, sciences bancaires ou finances destinée aux décideurs politiques africains. Les diplômés de ces programmes ont continué à travailler pour les banques centrales et les ministères des finances africains, jouant un rôle clé dans la transformation des fortunes du continent », a ajouté le professeur Nnadozie. 

Il a également appelé les pays africains à prendre exemple sur le Japon, un pays qui a réussi à exploiter son capital humain en ayant et en mettant en œuvre une stratégie globale des connaissances. «Le leadership africain doit jouer un grand rôle en intensifiant les investissements dans l'innovation, la recherche, le développement et la création de liens avec l'économie réelle. » 

Cependant, il a exhorté le Japon, la troisième plus grande économie du monde, à accroître et diversifier ses investissements et son commerce avec l’Afrique, lesquels sont toujours à la traîne par rapport à ceux des autres pays développés. «L'Afrique est un marché croissant pour les produits japonais, notamment automobiles, en particulier grâce à une classe moyenne en pleine expansion. Mais la plupart des véhicules sont fabriqués au Japon et seulement livrés en Afrique. Avoir plus de véhicules fabriqués en Afrique ne serait pas seulement une source d’emplois, mais aussi de transfert de la technologie bien nécessaire, ce qui est essentiel pour créer de fructueuses économies des connaissances. Il est à noter que de tels efforts ont commencé à se produire. »

Ken Ofori Atta

Le partenariat entre le Ghana et l'ACBF est une formidable bénédiction pour nous et l'occasion pour le Ghana d'accueillir la 26e Session du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF est donc une chose qui nous tient à cœur.


Honorable Ken Ofori Atta, Ministre des Finances du Ghana et actuel Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF
Goodall Gondwe

L'Afrique a autant besoin de l'ACBF maintenant qu'au moment de sa création en 1991, et probablement plus.


Honorable Goodall Gondwe, ancien Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF et Ministre des Finances du Malawi
Lamin Momodou

À notre avis, les réalisations remarquables de l'ACBF au cours des 26 dernières années ne sont pas fortuites. Elles sont le fruit d’un travail acharné, du dévouement, de l’engagement, d’un leadership déterminé, de l’appui des pays membres et d’un partenariat productif.


M. Lamin Momodou MANNEH, Directeur du Centre de service régional du PNUD pour l'Afrique
Erastus Mwencha

La reconnaissance de l'ACBF comme Agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités inaugure une nouvelle ère de renforcement des capacités par l'ACBF qui nécessitera un niveau d'engagement politique et un soutien financier appropriés de la part de toutes les parties prenantes.


S.E. Erastus Mwencha, Président du Conseil d’administration de l'ACBF
Thomas Kwesi Quartey

L'ACBF a reçu le statut d'agence spécialisée en raison de son potentiel de transformation de l'Afrique par le renforcement des capacités.


S.E. Thomas Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l'UA
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