Ce mercredi, le Secrétaire exécutif de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique, le professeur Emmanuel Nnadozie, a appelé les pays africains à continuer à donner leurs voix et leur soutien politique total à l'ACBF dans son objectif de renforcement des capacités sur le continent.
Dans ses remarques liminaires, prononcées à l'ouverture de la 24e session annuelle de la Fondation tenue à Addis-Abeba, en Ethiopie (du 2 au 4 septembre), Pr Nnadozie a déclaré qu'il était crucial pour les pays africains membres de continuer à renforcer l'appropriation dans la Fondation en répondant à leurs engagements financiers et de s’assurer que la Fondation continue à relever les défis des capacités sur le continent d'une manière durable.
L’Afrique a récemment enregistré de bons niveaux de croissance économique et les prévisions pour la plupart des pays africains restent très encourageantes, a ajouté Pr Nnadozie. « Toutefois, il appartient à l'Afrique et à ses dirigeants de saisir et de bénéficier de cette occasion unique. Nous devons renforcer et recycler les capacités pour faire prévaloir ce scénario. »
Faisant écho au chef de l'ACBF, S.E. Alemayehu Gujo, ministre d'Etat éthiopien au Ministère des Finances et du Développement économique, a déclaré dans son allocution de bienvenue qu'au fil des ans, l'ACBF a contribué à placer le renforcement des capacités au centre du débat sur la transformation structurelle et le développement durable de l'Afrique. « Pendant longtemps, nous avons vu un abandon du lien entre le renforcement des capacités et les niveaux institutionnels. Ceci doit être corrigé de toute urgence », a dit S.E. Gujo.
Appelant à un appui renouvelé à la Fondation, il a ajouté que les pays membres devraient profiter de l'aide que l'ACBF peut offrir. « L’ACBF peut offrir une expertise de haut niveau dans la conception et la structuration des projets, que les gouvernements individuels n’ont pas nécessairement ainsi que l'évaluation des besoins en capacités pour contribuer à réduire les risques dans les projets, rendant donc les interventions des gouvernements bancables. »
Dans ses remarques liminaires lues par sa représentante Jennifer Chiriga, l'honorable Erastus Mwencha, Vice-Président de la Commission de l'Union africaine (CUA) a déclaré que le travail accompli par l'ACBF au cours des 24 dernières années dans les domaines de la formulation et de la mise en œuvre des politiques avait préparé le terrain pour la gestion décisive des politiques économiques dans de nombreux pays africains et les communautés économiques régionales.
Il a ajouté que l'UA avait, au cours de ces années, bénéficié de l'appui institutionnel et en connaissances de l'ACBF et que, comme la CUA avance vers la mise en œuvre de l'Agenda 2063, le rôle de l'ACBF de veiller à ce que la vision continentale devienne une réalité sera cruciale. « Il existe un lien étroit entre la réussite de l'Agenda 2063 et le renforcement des capacités sur le continent. Toutes les sept aspirations énoncées dans l'Agenda 2063 nécessitent un investissement substantiel dans le renforcement des capacités. »
L’honorable Mwencha a également appelé à un appui renouvelé à l'œuvre de la Fondation. « En tant que décideurs au sein du gouvernement, vous avez le pouvoir de fournir à l’ACBF les ressources financières par le biais de contributions et l’appui continental dont elle a besoin pour continuer à faire le travail qu'elle a accompli au cours des 24 dernières années. »
Dans ses remarques, le président du Conseil d’administration, le professeur Callisto Madavho, a déclaré qu'il était important pour l'ACBF de commencer sa nouvelle stratégie pour la période 2017-2021 sur une base financière saine. Les contributions des pays membres africains sont à cet égard très importantes. « Je tiens à remercier nos pays membres pour leur appui financier continu. »
Le Dr Adeyemi Dipeolu, Directeur de la Division du renforcement des capacités de la Commission économique pour l'Afrique, a déclaré que le renforcement des capacités est resté l'élément transversal dans tous les programmes de développement mis en œuvre en Afrique. « La CEA et l'ACBF travaillent ensemble pour apporter de la cohérence à divers programmes dont l'exécution dépend du renforcement des capacités. »
S.E. Marcellin Agaya, vice-ministre, représentant le ministre gabonais du Budget et du Plan et président du Conseil des gouverneurs, S.E. Christian Magnagna, a réitéré l'importance de l’appui politique et financier pour la pérennité de la Fondation. Il a également appelé le gouvernement suédois et la Banque africaine de développement à répondre à leurs engagements financiers envers l'ACBF.