Harare, le 15 septembre 2017 (ACBF) –Les organisations de la société civile ainsi que d'autres parties prenantes activement engagées dans la lutte antitabac en Afrique se réuniront à Harare du 25 au 29 septembre à la demande de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) afin d'améliorer leur connaissance des bonnes pratiques dans la lutte contre l'utilisation d’unes des drogues qui s'avère coûteuse pour la santé et le bien-être économique de nombreux africains.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le tabagisme tue plus de 7 millions de personnes chaque année et coûte aux ménages et aux gouvernements plus de 1,4 milliards de dollars américains en raison des dépenses de santé et de la perte de productivité. Bien que seuls 2% des cigarettes fumées dans le monde le soient en Afrique, 6% des fumeurs vivent en Afrique. Bien que l'Afrique ait la plus faible prévalence de tabagisme dans le monde, le continent présente la plus grande menace en termes de croissance future du tabagisme. À l'heure actuelle, plus de 77 millions d'adultes fument en Afrique. On s'attend à ce que ce chiffre augmente constamment au cours du prochain siècle, atteignant 413 millions de fumeurs d'ici 2100. Ce qui est particulièrement inquiétant, c'est l’augmentation prévue d'ici 2030 du nombre de fumeurs en Afrique de près de 40% par rapport aux niveaux de 2010.
C'est avec cette sombre toile de fond que l'ACBF s'est engagée à coordonner un programme à l'échelle de l'Afrique de lutte antitabac qui a reçu un financement d’ensemble de trois ans de la Fondation Bill et Melinda Gates en 2014. Jusqu'à présent, les efforts à travers l'Afrique produisent des fruits avec des pays qui adoptent des lois et règlements plus stricts sur la lutte antitabac, notamment en matière de taxation du tabac, des interdictions de publicité, des étiquettes d'avertissement explicites et d’espaces non-fumeurs. Dans cette conjoncture, l'approche de l'ACBF avec les partenaires de se rassembler lors des réunions de Harare, comprend l’octroi stratégique de subventions, et le renforcement des capacités du Centre pour la lutte antitabac en Afrique (CTCA), basé à l'Université Makerere à Kampala, en Ouganda, le projet d'économie de lutte contre le tabac de l'Université de Cape Town (UCT), en Afrique du Sud ainsi que 8 OSC sélectionnées dans 8 pays.
La première des deux réunions de Harare, qui aura lieu le 25 septembre, sera un atelier de validation de l'évaluation à mi-parcours de la lutte antitabac, tandis que la deuxième sera la réunion annuelle de coordination pour les sous-bénéficiaires de l'ACBF provenant de la cagnotte de financement de Bill et Melinda Gates.
L'objectif principal de l'atelier d’examen à mi-parcours est de partager les résultats de l'examen à mi-parcours et de définir des stratégies pour stimuler la mise en œuvre pendant la période restante du programme. Les résultats de l'atelier comprendront : (i) une connaissance accrue des bonnes pratiques pour la mise en œuvre de la lutte antitabac en Afrique et (ii) l'amélioration de la mise en œuvre des projets de lutte antitabac par les sous-bénéficiaires grâce aux leçons tirées de l’examen.
La réunion annuelle de coordination vise à équiper les sous-bénéficiaires en compétences et aptitudes pertinentes pour la mobilisation des ressources, la viabilité des projets et le renforcement institutionnel. La réunion se traduira par (i) une connaissance et une compréhension accrues des mécanismes de mobilisation des ressources de lutte antitabac, (ii) une compréhension et une connaissance accrues du renforcement des capacités institutionnelles pour les initiatives de lutte antitabac, (iii) une plate-forme de collaboration et des liens établis entre les sous-bénéficiaires.
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Après avoir lancé et coordonné efficacement des programmes de renforcement des capacités d'une valeur de plus de 700 millions de dollars américains dans 45 pays et 8 communautés économiques régionales (CER) en Afrique depuis 1991, l’ACBF a rassemblé l'expérience requise qui en fait l'institution incontournable en matière des connaissances spécialisées et de ressources humaines pour conseiller et appuyer les pays africains, les CER et les institutions sur des mesures décisives à prendre pour développer de toute urgence les compétences pratiques nécessaires pour la transformation économique du continent.
Les preuves provenant de notre travail de pointe (constitué des centaines de publications en matière de connaissances) et du travail de plusieurs partenaires montrent que les efforts de développement de l'Afrique sont entravés par de graves déficits de capacités se présentant souvent sous la forme de pénuries de compétences critiques, de déficits de leadership, d'entraves dues aux mentalités et aux institutions faibles. La pénurie de compétences pratiques sur le continent est importante dans des domaines clés tels que la science, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques (STEM) et l'agriculture.
À l’ACBF, nous continuerons à utiliser notre expérience inégalée dans la gestion des mécanismes financiers pour le développement, notre vaste expérience en collecte des connaissances grâce à la combinaison de compétences exceptionnelles de notre personnel de base ainsi qu'à nos solides partenariats et réseaux stratégiques pour aider les pays et les institutions à identifier leurs besoins en capacités, les conseiller sur la façon de pallier à ces faiblesses de capacités et trouver les connaissances et ressources nécessaires pour développer les ressources de capacité requises, les utiliser efficacement et les conserver en vue d’atteindre leurs objectifs de développement à court et à long terme.
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