Résumé
Au cours des deux dernières décennies, le concept de capital social a été activement vulgarisé par les universitaires, notamment les économistes, les sociologues, les politologues et les décideurs. Cette notion est considérée comme un facteur important qui explique le niveau de développement des nations, la richesse des individus et des ménages et le bien-être des communautés. Certains chercheurs soutiennent même que le capital social est plus important pour le bien-être des ménages que le capital humain.
L’objectif du séminaire « casse-croûte » et des notes y afférantest de montrer, de manière empirique, que les relations d’association, les normes et la cohésion sociales sont importantes en ce qu’elles expliquent en partie l’état de pauvreté des individus. Pour atteindre cet objectif, nous allons discuter de l’importance accordée à la notion de capital social, ainsi que du fait que ce concept ait été récemment remis au goût du jour. Nous allons également explorer quelques-unes des définitions de ce concept et les champs qu’il recouvre et expliquer les mécanismes par lesquels le capital social peut avoir une incidence sur le bien-être et, par voie de conséquence, sur la pauvreté.
Notre discussion va s’appuyer sur des preuves macro et micro économiques. Les preuves micro-économiques sont tirées d’un article de fonds écrit par le présentateur sur la relation entre le capital social et la pauvreté au Sénégal. Nous exploitons l’enquête Sénégalaise auprès des ménages de 2005 pour calculer un indice de capital social et montrons qu’il existe une corrélation entre cet indice et la situation économique des ménages.
La présente communication va également mettre en évidence le rôle du renforcement des capacités dans le débat sur l’importance du capital social en Afrique avant de tirer quelques enseignements.