Résumé
Le risque est parfois perçu comme la survenue d’événements contraires et négatifs qui rendent une organisation vulnérable. En raison des différentes perspectives et façons de réagir à l’égard des risques, le processus de gestion des risques est parfois considéré comme un élément qui n’encourage pas les innovations et qui ne pousse pas à saisir les opportunités qui se présentent. De même, le contrôle interne est considéré comme un ensemble de processus et de procédures « monolithiques » qui doivent être respectés dans une organisation, indépendamment des changements liés à l’environnement institutionnel. On considère parfois ce contrôle comme une contrainte vis-à-vis de l’efficience, de la vivacité intellectuelle et de la flexibilité pour explorer de nouvelles possibilités.
La présente communication montre clairement que le risque concerne essentiellement l’impact de l’incertitude de l’avenir, impact qui peut faire dévier le résultat attendu, de façon positive ou négative. Un des aspects du risque est son impact positif que constitue la possibilité de la création ou de la préservation de la valeur pour une organisation (le bon côté du risque), tandis que l’autre aspect est constitué de menaces à la réussite qui diminuent la valeur de l’organisation (le mauvais côté du risque).
Au sein d’une organisation, les objectifs et les risques sont interdépendants. Les uns ne sauraient exister sans les autres. Ainsi, la gestion des risques n’est pas une question de choix pour les organisations mais plutôt une composante essentielle des pratiques de gestion. La gestion des risques permet non seulement de répondre aux menaces qui entravent le chemin du succès, mais aussi de prendre des risques de manière consciente. En outre, elle encourage l’innovation. D'autre part, l’on devrait évaluer le contrôle interne essentiellement par sa contribution à la gestion des risques et à l’atteinte des objectifs de l’organisation. Le contrôle interne, lorsqu’il est sans but et coûteux, constitue en soi un risque majeur pour l’organisation.
La nécessité d'un système de gestion des risques efficace et intégré dans les pratiques quotidiennes de l'organisation est essentielle au succès. Bien que toutes les parties prenantes aient un rôle à jouer dans la gestion des risques, la haute hiérarchie et les responsables de la gestion ont la responsabilité ultime de bâtir une culture du risque positive et de mettre en place un personnel conscient des risques. L'engagement de la direction à changer la perception que les parties prenantes ont de la gestion et du contrôle des risques est primordial.