Résumé
Cette communication cherche à démontrer que les Etats fragiles peuvent surmonter leur vulnérabilité économique grâce à la qualité de la gouvernance et que l’investissement dans le renforcement des capacités, si minime soit-il, marque la différence entre les Etats ayant des résultats de développement visibles des autres Etats qui, malgré d’abondantes ressources naturelles à leur disposition, peinent à traduire en résultats de développement la richesse et les gains économiques de leurs ressources naturelles.
La fragilité peut se manifester de plusieurs façons différentes. Par conséquent, des poches de fragilité peuvent exister dans des pays autrement stables, où par exemple, l’amélioration constante de l’accès à l’information et les attentes de plus en plus grandes parmi les populations provoquent des fissures dans le contrat social entre l’Etat et la société. En utilisant l’indice Mo Ibrahim 2013 de la gouvernance en Afrique et le Rapport sur les indicateurs de capacités en Afrique de 2013, cette communication analyse les classements de l’Egypte, du Kenya, de l’Éthiopie, de l’Angola, du Zimbabwe et de la République Démocratique du Congo.
Bien que certains de ces pays soient mal classés sur le critère de la gouvernance, ceux d’entre eux qui ont investi dans le renforcement des capacités institutionnelles et individuelles à la fois financièrement et en termes d’élaboration des politiques, ont réussi à créer un environnement institutionnel favorable pour le développement et les opportunités économiques durables.