Le changement climatique exige une compréhension de son fonctionnement pour bâtir des politiques de gestion efficaces, car la variabilité climatique contemporaine a engendré des bouleversements des écosystèmes naturels et produit une désarticulation sociale. Il est donc nécessaire de revisiter certains concepts clés (dégradation, ressources naturelles, acteurs, etc.), avant d'examiner la réalité de la dégradation environnementale, au regard de facteurs peu souhaitables par rapport auxquels il faut pourtant essayer d'esquisser un futur désirable. Les dynamiques environnementales en cours génèrent, en effet, des mutations peu avantageuses et conduisent à des conflits redoutables sur l'eau, la terre et toutes les autres ressources dites naturelles. Dès lors, de nombreux défis se font jour ; ils appellent des solutions qui tiennent compte à la fois de l'illusion et du forçage du destin, car les expériences douloureuses imposent la prudence, mais les potentialités indiscutables fondent, a contrario, de réelles ambitions de sortie des situations difficiles dans lesquelles se trouve l'Afrique. Il s'agit d'un pari sur l'avenir, pour le continent, en tablant d'abord, sur une triple durabilité (institutionnelle, socio-économique et environnementale) mais aussi, sur sa capacité à s'adapter à l'adversité du changement climatique et à améliorer l'utilisation peu efficiente de ses ressources naturelles par une option claire et holistique pour les stratégies d'intégration régionale. C'est le miracle que l'Afrique se doit de faire dès à présent, et pendant ce siècle !