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Promotion de la participation citoyenne à travers le Réseau de l’économie du Ghana

29 sep, 2016

Un regard superficiel sur les titres des journaux étalés dans les rues, diffusés sur les sites des télévisions nationales et internationales ou qui circulent sur diverses plates-formes de médias sociaux vous laisse avec la certitude que les citoyens ordinaires ont été progressivement isolés et exclus des discours socio-politiques des sociétés dans lesquelles ils vivent ou auxquelles ils appartiennent. Pourtant la réussite de chaque société civilisée à l’ère post-mondialisation a été favorisée par l’inclusion, le regroupement et la promotion d’une culture de participation active de tous les citoyens, indépendamment de leur couleur, croyance, affiliation politique, religion ou même leur race.

La promotion de la participation citoyenne et la production de résultats positifs en ce qui concerne l’autonomisation des citoyens a été une expérience réussie au Ghana où, grâce à l’intervention et au financement de la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF), l’on a enregistré un succès retentissant et la transformation de la société. Financé par l’ACBF, le Réseau de l’économie du Ghana (EGN) est un projet logé à l’Institut de recherche statistique, sociale et économique (ISSER) à l’Université du Ghana, Legon. L’objectif principal du projet est de transformer EGN en un réseau national de connaissances (CLK-NET). Cette plate-forme vise à renforcer la voix du Ghanéen ordinaire à travers un appui aux organisations de la société civile et aux associations professionnelles pour amener le gouvernement à assurer la responsabilité des questions qui les affectent.

En effet, l’initiative est vitale en ce sens qu’aucune société ne peut prospérer sans la mise en place de contrepoids adéquats pour constamment suivre comment les ressources sont utilisées. Sans des systèmes appropriés qui assurent le contrepoids, l’appétit pour la corruption grandit et débouche sur le pillage et la mise à sac et, dans certains cas, à l’émergence de régimes impopulaires, antidémocratiques et totalitaires. Mais avec des citoyens bien formés et aux capacités renforcées, il est peu probable que les situations regrettables ci-dessus présentées se produisent. Les objectifs spécifiques d’EGN sont les suivants : renforcer ses capacités institutionnelles comme forum formalisé, régulier et indépendant qui convie les groupes de parties prenantes disparates du pays à diagnostiquer et à résoudre collectivement les défis de politiques rencontrés dans le processus de gestion du développement du Ghana ; promouvoir un engagement plus délibéré dans le processus de prise de décision, ce qui promeut ipso facto une plus grande participation des parties prenantes et une utilisation des connaissances dans la formulation et la gestion des politiques de développement du Ghana; apporter des ressources de connaissances pour guider la conception, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de l’efficacité des politiques et programmes de développement dans le pays; et créer un pôle de ressources humaines disposant de capacités appropriées en analyse, recherche et gestion de politiques de développement susceptibles de satisfaire rapidement les besoins des décideurs et des autres parties prenantes au processus de gestion du développement.

Le réseau a organisé un certain nombre d’ateliers de janvier à décembre 2015 sur plusieurs domaines thématiques. Le but était de susciter l’intérêt du public et d’engager les membres dans des discussions sur des questions transversales. De prime abord, il est nécessaire que l’importance de certains de ces ateliers soit soulignée.

Les discussions sur « Le défi fiscal du Ghana et le plan de sauvetage du FMI » qui ont eu lieu le 30 juin 2015 et qui ont conjointement été menées dans les domaines thématiques de la macroéconomie et de l’économie du développement, ont suscité des débats de haut niveau dans les cercles médiatiques. Les participants venant des départements ministériels, des OSC, des organisations de médias et des étudiants de cycle de recherche du département d’Économie de l’Université du Ghana et d’autres départements, se sont réunis en un atelier d’une demi-journée pour délibérer. Des contributions de quelques institutions majeures telles que la Banque du Ghana, le Ministère des finances, le Service de statistiques du Ghana, l’Office ghanéen du cacao, entre autres, ont enrichi les discussions. La grande couverture médiatique de cet atelier a amené le gouvernement à percevoir la nécessité d’analyser de nouveau le programme d’appui du FMI qui est supposé promouvoir la responsabilité et la transparence dans la gouvernance.

Étant donné que le changement climatique est un phénomène qui va durer longtemps et que ses effets sont indésirables, EGN a organisé un atelier sur le domaine thématique du changement climatique le vendredi 31 juillet 2015. L’atelier, qui a été organisé en collaboration avec le projet Deltas, vulnérabilité et changement climatique : Migration et adaptation (DECCMA) de la 4e Conférence internationale sur le changement climatique et la population sur l’Afrique (CC POP-Ghana 2015), a traité de la vulnérabilité causée par le changement climatique, de groupes de populations clés, surtout celles vivant dans les régions côtières de Volta Ghana. Les participants venaient de divers pays tels que le Togo, les Philippines, l'Inde et le Royaume-Uni. L’atelier avait pour thème « Risques environnementaux et options de survie dans une zone côtière du Ghana : une étude de l’inondation marine ».

Dans le cadre du Rapport sur la responsabilité sociale de l’économie du Ghana, un atelier a été organisé pour les élèves du Ghanata Senior High School de Dodowa dans la région de l’Est pour élargir les discussions d’experts à d’autres parties de la région. Le domaine thématique de la Population et la santé publique a organisé un atelier sur « l’Obésité et le surpoids et leurs implications sur la santé au Ghana » le 16 octobre 2015.

L’atelier ciblait les élèves et le personnel et les a éduqués sur les implications de l’obésité et des mauvaises habitudes alimentaires, du travail sédentaire et des exercices physiques irréguliers. Les participants ont eu droit à des exposés sur des expériences et leçons collectives tirées d’un travail de recherche qui a été mené dans certaines zones rurales et urbaines sélectionnées. Un reportage sur l’atelier diffusé dans The Ghanaian Times, l’Agence de presse du Ghana et TV3, a suscité l’intérêt des parties prenantes et des experts clés dans le secteur de la santé publique pour la résolution des problèmes de santé émergents au Ghana, notamment en ce qui concerne l’obésité, BMI et le taux de pression artérielle.

L’économie du Ghana se porte remarquablement bien depuis les réformes des années 1980. Malheureusement, l’énorme accumulation actuelle des dettes due à l’enlisement de la situation fiscale du pays, menace de torpiller ce succès. Pour trouver des solutions à l’évolution historique de la dette du Ghana, son implication sur une croissance et un développement durables, un atelier d’EGN a été organisé sous le domaine thématique de la macroéconomie le 26 novembre 2015 et avait pour thème « Dette publique et durabilité : Où va le Ghana ?»

Autour de la table de discussion seront retrouvées des institutions gouvernementales clés telles que la Banque du Ghana, le Service ghanéen de la statistique, des banques universelles et d’autres organisations de la société civile. Les discussions, dont on a fait écho dans divers médias – en ligne, journaux papiers et télévisés – ont suscité l’intérêt du public et animé le débat. La large couverture médiatique et les échanges continus du modérateur (Professeur N. K. Kusi de IFS) avec les médias, surtout Joy Business, sur des questions similaires, montrent l’effet que le forum d’EGN est en train d’avoir sur le développement national.

La Phase II du projet EGN a atteint ses objectifs qui consistaient à être une plate-forme essentielle de diffusion d’informations clés et pertinentes sur l’économie du Ghana. La plate-forme en ligne a plus de 16 notes d’orientation qui ont été diffusées et discutées au cours de divers ateliers organisés pendant trois ans. Mais tous ces succès seraient restés des rêves, n’eût été l’appui de l’ACBF depuis le lancement d’EGN en 2012.

 

Ken Ofori Atta

Le partenariat entre le Ghana et l'ACBF est une formidable bénédiction pour nous et l'occasion pour le Ghana d'accueillir la 26e Session du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF est donc une chose qui nous tient à cœur.


Honorable Ken Ofori Atta, Ministre des Finances du Ghana et actuel Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF
Goodall Gondwe

L'Afrique a autant besoin de l'ACBF maintenant qu'au moment de sa création en 1991, et probablement plus.


Honorable Goodall Gondwe, ancien Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF et Ministre des Finances du Malawi
Lamin Momodou

À notre avis, les réalisations remarquables de l'ACBF au cours des 26 dernières années ne sont pas fortuites. Elles sont le fruit d’un travail acharné, du dévouement, de l’engagement, d’un leadership déterminé, de l’appui des pays membres et d’un partenariat productif.


M. Lamin Momodou MANNEH, Directeur du Centre de service régional du PNUD pour l'Afrique
Erastus Mwencha

La reconnaissance de l'ACBF comme Agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités inaugure une nouvelle ère de renforcement des capacités par l'ACBF qui nécessitera un niveau d'engagement politique et un soutien financier appropriés de la part de toutes les parties prenantes.


S.E. Erastus Mwencha, Président du Conseil d’administration de l'ACBF
Thomas Kwesi Quartey

L'ACBF a reçu le statut d'agence spécialisée en raison de son potentiel de transformation de l'Afrique par le renforcement des capacités.


S.E. Thomas Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l'UA
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